Celui-là, c’est dans le jour qu’il apparaît, dans le jour le plus blanc. Oiseau. / Il bat de l’aile, il s’envole. Il bat de l’aile, il s’efface. / Il bat de l’aile, il réapparaît. / Il se pose. Et puis il n’est plus. D’un battement il s’est effacé dans l’espace blanc. / Tel est mon oiseau familier, l’oiseau qui vient peupler le ciel de ma petite cour. Peupler ? On voit comment… / Mais je demeure sur place, le contemplant, fasciné par son apparition, fasciné par sa disparition. _ Henri Michaux

En quoi change la chose reçue au moment où on apprend la disparition de ce que l’on croyait exister, comme, depuis un lieu toujours à la même distance, une branche que l’on ne peut voir directement mais qu’on aurait touchée une fois, _ Ryoko Sekiguchi

“L’homme physiquement“ ne changera sans doute pas beaucoup (si l’on peut concevoir pourtant certaines modifications de détail : une plus complète atrophie des orteils par exemple, une disparition presque totale du système pileux). Nous pouvons donc le décrire. De là nous passerons à autre chose. _ Francis Ponge

La tête. Ne pas demander si disparition se peut. Dire non. Sans demander non. D’elle disparition ne se peut. Sauf disparition de la pénombre. Alors disparition de tout. Disparais pénombre ! Disparais pour de bon. Tout pour de bon. Une bonne fois pour toutes pour de bon. _ Samuel Beckett (trad. Edith Fournier)

_ Qui vient nous séparer de ce qui fut rêvé ? _ Jean Cayrol