Soleil couchant — / la grenouille aussi / est en larmes _ Kobayashi Issa

Soir de ma vie — / partout / des oiseaux perchés _ Nagata Kôi

Quand fleurissent les pruniers / le jardin s’emplit / de requins bleus _ Kaneko Tôta

L’âge de la lune ? / je dirais treize ans — / à peu près ! _ Kobayashi Issa

La montagne devant moi — / au premier chant d’oiseau / elle s’est éloignée _ Matsumoto Takashi

A ma mort / venez tous / déguisés en oiseaux _ Yasui Kôji

Le crapaud ! on dirait/ qu’il va vomir/ un nuage ! _ Issa Kobayashi

Au printemps qui s’en va / les oiseaux crient —/ les yeux des poissons en larmes _ Matsuo Bashô

En secret/ le camélia devine/ la présence du prunier _ Hayashibara Raidei

“ Mains ouvertes/ je m’incline/ devant les vagues de lucioles “ Fuyuno Niji ( pensée pour le Japon )

Devant l’éclair—/ sublime est celui/ qui ne sait rien ! _ Matsuo Bashô

Lune blême—un trou de néant/ se creuse dans mon crâne _ Shôno Takeshi

Sans savoir pourquoi/ J’aime ce monde/ où nous venons pour mourir _ Natsume Sôseki

Bientôt/ l’homme posera une échelle/ contre la Voie lactée _ Yoshida Tôshirô

Les os/ de mes doigts/ ont maigri _ Ozaki Hôzai

Sous la lune du soir/ l’escargot/ torse nu _ Kobayashi Issa

Le ventilateur—il tourne seulement/ pour les vivants _ Mayuzumi Shû

_ Dans la nuit triste/ quelqu’un/ s’est mis à rire _ Sumitaku Kenshin

_ Traduction: » Tuant une mouche/ j’ai blessé/ une fleur » _ Kobayashi Issa

_ Plus émouvantes encore/ à la lumière des lanternes/ les prières des nuits froides _ Yosa Buson

C’est mon lac intérieur—dans l’ombre rôde/ un tigre noir _ Kaneko Tôta

_ Averse de pétales — je voudrais boire/ l’eau des brumes lointaines ! _ Kobayashi Issa

_ Aux admirateurs de la lune/ les nuages parfois/ offrent une pause _ Matsuo Bashô

haiku / Kobayashi Issa