Comme la lumière interrompue par un obstacle ne peut plus avancer et, arrêtée, ne peut que refléter, il se trouve que les mots qui avant arrivaient sont maintenant envoyés sans suite, _ Ryoko Sekiguchi

Des lèvres qui ne savent rien faire d’autre que répéter une unique phrase, ce n’est pas que, les autres mots oubliés, elles ne sont pas capables de parler, c’est qu’elles ne peuvent pas passer à la phrase suivante parce qu’elles se souviennent encore et encore, de toute leur force, d’une seule et unique phrase, et par conséquent _ Ryoko Sekiguchi

Des voies d’accès semblables au passage qu’on s’est inventé n’existent pas. _ Ryoko Sekiguchi

Les points toujours mobiles sont notés par gambades nerveuses sur un bout de papier rapidement replié après y avoir inséré le temps _ Ryoko Sekiguchi

Les signes de ponctuation, normalement, comment sont-ils perçus ? Touchés par le point final, de quelle manière passe-t-on le temps avec lui jusqu’à la phrase suivante ? _ Ryoko Sekiguchi

En quoi change la chose reçue au moment où on apprend la disparition de ce que l’on croyait exister, comme, depuis un lieu toujours à la même distance, une branche que l’on ne peut voir directement mais qu’on aurait touchée une fois, _ Ryoko Sekiguchi

Puisque les fantômes n’ont pas besoin de prendre rendez-vous, à vous le rendez-vous est encore nécessaire, _ Ryoko Sekiguchi

Au moment où les lèvres se touchent, je pense ; ce moment où l’on se rencontre vraiment, seul espace où l’on peut ne pas attendre l’heure qui s’approche de face, en général, que fait-il entre deux rendez-vous ? _ Ryoko Sekiguchi